Communiqué du 17/10/2020 : décapitation d’un enseignant à Conflans-Sainte-Honorine
Communiqué du 17/10/2020 : décapitation d’un enseignant
à conflans-sainte-honorine
Hier soir, la barbarie la plus abjecte s’est exprimée à travers la décapitation d’un
enseignant par un terroriste. Nous adressons nos plus sincères condoléances à la famille de la
victime, ses amis, ses collègues et nos pensées les plus émues vont à tout le corps enseignant
de notre pays qui s’évertue, jour après jour, à faire oeuvre de transmission des valeurs de
liberté, d’égalité et de fraternité. Nous sommes, pour beaucoup d’entre nous, les enfants de
l’école de la République et notre reconnaissance est infinie !
Ce crime a été commis sous le sceau de la défense du sacré. Mais qu’y a-t-il donc de
plus sacré que la vie humaine ? En somme, la nouvelle devise de cette barbarie serait le
« dessin ou la vie ». En France, aujourd’hui, un dessin peut coûter la vie !!!
Nos concitoyens musulmans condamnent, avec la dernière énergie, dans leur
écrasante majorité, ce crime et sont abasourdis et révoltés qu’au nom de leur religion des
actes odieux puissent être commis. Toutefois, une rupture paradigmatique doit être opérée
avec une certaine tradition hégémonique où le principe de liberté, proclamé
putativement, n’est pas suffisamment hissé sur le pavois.
Un autre principe doit retrouver ses lettres de noblesse : c’est le principe de cohésion.
C’est l’affaire de tous mais d’abord celle de l’Etat qui se porte, certes, garant des libertés
individuelles mais parfois au détriment de la cohésion sociale et nationale. Là aussi, un
changement de paradigme est nécessaire, en réhabilitant la Nation, dans une mondialisation
qui brouille tous les repères.
Les instances et lieux de culte musulmans prendront toute leur part pour relever ces
défis. Heureux comme Dieu en France, disait-on. Voilà le cap !